
Alors que Gears 4 n’est pas attendu avant la fin de l’année prochaine, l’actuel développeur de la licence Gears of War nous invite à patiemment attendre la venue de son nouveau bébé en (re)découvrant, notamment, le premier épisode de la série. Près de neuf ans après sa sortie sur Xbox 360, le titre crée à l’origine par Epic Games nous revient en pleine forme sur One avec une édition revisitée : aspect graphique retouché, campagne prolongée, gameplay amélioré, The Coalition n’a clairement pas fait dans la demi-mesure. Test d’une réédition de qualité.
Il y a neuf ans sortait Gears of War premier du nom sur Xbox 360. Présenté pour la première fois en 2004, le titre n’était à l’origine qu’une vitrine pour l’Unreal Engine 3, le moteur graphique d’Epic Games. C’est seulement un an plus tard, lors de l’E3 2005, que le développeur a officiellement annoncé le jeu. Le titre fut, à sa sortie, une véritable révolution. Entre son visuel travaillé et son gameplay efficace, il fit très rapidement des envieux. Deux excellents épisodes virent le jour par la suite, ainsi qu’un spin-off plutôt léger. Aujourd’hui, un peu plus d’une année avant la parution du quatrième volet de la série, nous retrouvons le premier épisode canonique sur Xbox One. Voyons ensemble pourquoi le jeu en valait la chandelle.
Quand la terre se rebelle…
Si le scénario du jeu est assez générique, il ne manque en aucun cas d’intensité. On est embarqué dans un véritable grand huit qui, avec beaucoup d’énergie, nous propulse au cœur de nombreux combats épiques. Pour la profondeur, il faudra attendre le second volet, le premier se contentant de poser les bases d’un univers sombre et violent. On découvre au travers de cet épisode une ambiance particulière, aux connotations gothiques.
Le réveil du Fenix
Ainsi, en réponse au temps, The Coalition a retravaillé légèrement le gameplay du titre. L’équilibre est sensible : d’un côté, il ne faut pas dénaturer le jeu, de l’autre il convient de le dépoussiérer un peu. Un travail brillamment accompli par le développeur qui a su ménager l’ensemble. En soi, la plupart des éléments dérangeants ont été effacés, au profit de systèmes plus récents. Ainsi, en vrac, le système de couverture a été assoupli, il est plus facile de soigner nos coéquipiers et il est enfin possible de recharger en sprintant. Une souplesse bienvenue qui n’efface cependant pas d’autres tares : I.A toujours aussi chancelante, level-design vieillissant, le titre souffre de quelques lacunes qui trahissent l’âge du jeu. Si tout ceci n’a rien de foncièrement insurmontable, on regrette que le développeur n’ai pas cru bon et opportun de retoucher l’intelligence artificielle du jeu.
Au menu ce soir, des tripes de Locustes !
Enfin, attaquons pour conclure l’aspect technique du jeu. Soyons franc, il s’agit là d’un pan capital de cette réédition. Plus qu’un simple lifting, le développeur a retravaillé le titre de A à Z. Nouvelles textures, éclairage revu, cinématiques refaites, le tout en 1080p. La redécouverte est totale et commence par la surprenante colorimétrie du jeu, bien plus variée qu’auparavant. Plus fin et disposant de magnifiques effets de lumières, le titre ne déçoit visuellement qu’à de rares occasions : il arrive, par exemple, que certains objets sortent de manière assez peu naturelles du décors ou que l’animation du jeu fasse des siennes. Bloqué à 30FPS en solo (il tient assez difficilement en écran splitté), le titre grimpe à 60FPS de manière stable en multi. Une fluidité appréciable. Côté bande son, les bruitages sont réussis, le doublage français un peu moins (un peu trop caricatural, bien qu’écoutable).
NOTRE NOTE : 80%
Le constat est sans appel : cette Ultimate Collection sublime clairement le premier volet de la série des Gears of War. Bénéficiant d’une véritable refonte graphique, le titre profite également d’un léger dépoussiérage de son gameplay, débarassé de quelques mécaniques désormais archaiques. Un pas en avant pour un titre qui nous revient plus complet que jamais, le contenu de l’édition PC ayant été absorbé par cette réédition qui ne souffre finalement que de quelques tares techniques ainsi que d’une I.A chancelante et d’un level-design vieillisant. En résumé, Gears of War : Ultimate Edition porte bien son nom. A conseiller aussi bien aux fans de la première heure qu’aux nouveaux venus.
