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Mario & Luigi : L’épopée fraternelle marque le grand retour d’une licence qui n’avait pas vu d’opus depuis 2015. Très appréciée par une base solide de fans, grâce à plusieurs opus sur 3DS notamment, la licence avait vu le jour en 2003 après un premier titre sur Game Boy Advance. Iconique, la série a su marquer les esprits par sa direction artistique très cartoon et ses combats en tour par tour dynamiques. Les deux frères viennent de faire leur grand retour sur Nintendo Switch grâce à Mario & Luigi : L’épopée fraternelle et l’opus promet quelques nouveautés, tant dans le gameplay que dans sa direction artistique. L’épopée de Mario & Luigi, vaut-elle le détour ? Verdict ci-dessous.
Article réalisé grâce à une version numérique par l’éditeur
Alors que Luigi est attaqué par une horde d’abeilles dans le royaume champignon, il tombe dans un précipice. Mario le rattrape alors de justesse en lui saisissant la main. À la suite de quoi, et par un miracle inexpliqué, les mains des deux frères se mettent à briller d’une lumière vive. Nous ignorons encore quoi, mais leur fraternité a déclenché un événement puisqu’un portail dimensionnel s’ouvre alors, aspirant les deux frères et une partie du royaume champignon vers un autre monde : le monde de Connexia.
Échoués sur une île, les deux frères se retrouvent et font la rencontre d’Ampéria. Elle nous explique que le monde de Connexia était à l’origine un archipel dont les îles étaient toutes reliées les unes aux autres à l’Unicéa, un arbre géant qui fait office de centrale électrique alimentant en énergie toutes les îles environnantes. Cependant, une catastrophe a eu lieu, fracturant l’archipel et dispersant les îles aux quatre coins des mers. Bien évidemment, Mario et Luigi sont magnanimes et vaillants, ils proposent alors à Ampéria leur aide afin de reconnecter les îles grâce à leur phare dans le but de redonner à Connexia sa forme initiale. On aura connu mieux comme introduction, mais celle-ci permet de commencer l’aventure sans trop de fioritures.
Comme un parfum de piraterie
L’île sur laquelle se trouvent nos héros s’avère être en réalité un gigantesque bateau qu’il est possible de diriger sommairement : le Navisthme. En effet, le monde de Connexia est une gigantesque étendue maritime animée par différents courants marins qu’il est possible d’emprunter. Ces différents courants permettent à l’île de voguer aux quatre coins des mers et d’approcher d’autres îles éparpillées pour les accoster. Pour pouvoir reconnecter les îles les unes aux autres comme nos héros l’ont promis à Ampéria, il faudra tout d’abord les aborder à grands coups de canon en propulsant ainsi la fratrie sur ses côtes. Il faut donc s’en rapprocher un maximum afin de réaliser le coup de canon. Les temps de déplacement ne sont pas instantanés et bien que naviguer d’un courant à un autre s’avère amusant au début du jeu, cela devient vite rébarbatif. Fort heureusement, un mode boost permet de naviguer plus rapidement. Une option de facilité bienvenue, puisque sans elle, les sessions auraient pu s’alourdir inutilement. Outre la campagne principale qui requiert de reconnecter les îles, le jeu proposera aussi moult petites missions qui vous permettront de retourner sur vos pas afin de débloquer de l’équipement, de gagner de l’argent ou encore, des objets. Le jeu ne manque pas de contenu et la campagne peut se boucler en une trentaine d’heures pour les plus impatients.
Et paf !
Les combats se déroulent en tour par tour, mais ils sont très simples à maîtriser. À chaque tour, plusieurs choix s’offrent au joueur, dont trois principaux : sauter sur des ennemis, le coup de marteau ou fuir. Il conviendra de choisir l’un ou l’autre en fonction des ennemis ou de la situation. En effet, certains ennemis se protègent la tête, ils seront alors insensibles aux sauts, tandis que d’autres volent et ne peuvent pas être atteints par un coup de marteau. De petites particularités défensives qui requièrent un minimum de réflexion et de jugeote avant de se lancer à l’assaut. Pour dynamiser le gameplay, le jeu permet également de décupler les dégâts de l’attaque ou bien d’esquiver une attaque ennemie en appuyant sur une touche au bon moment. Les plus couards préféreront la fuite afin d’éviter les combats. Cependant, la fuite systématique ne permet pas de progresser et pénalise le joueur sur le long terme. D’autres attaques comme les attaques frères sont, elles aussi, redoutables, mais elles consomment des points frères, il est donc impossible d’en abuser.
Lors des combats, il suffit de choisir l’action souhaitée pour qu’elle s’exécute. Ils sont donc d’une simplicité déconcertante et la violence y est enfantine. Ils conviendront donc aux enfants à partir de 7 ans selon la classification PEGI, mais aussi aux plus grands qui pourront apprécier le titre à sa juste valeur. Car oui, même si les combats y sont très simples, le jeu se permet malgré tout quelques complexités bienvenues comme des bonus ou des objets spéciaux. Nous retrouvons notamment les prises qui octroient des avantages lors des combats pour maximiser les dégâts, ou encore, des objets permettant à Mario et Luigi de se soigner, de se réanimer en cas de KO ou de se soigner d’altérations d’état.
Une dimension RPG très facile à maîtriser
En effet, Mario & Luigi : L’épopée fraternelle propose du leveling, c’est-à-dire que vos combats vous rapportent des points d’expérience et ces mêmes points vous aident à gagner des niveaux. Chose étonnante, mais la montée de niveau des deux frères est asynchrone et au fil du jeu, l’écart entre les deux joueurs peut se creuser. Lorsque certains paliers de niveaux sont atteints, il est possible de choisir une montée en compétences comme devenir plus fort en infligeant 20 % de dégâts supplémentaires par exemple. À l’instar de la montée en niveau de nos deux héros, au fil du jeu, vous ferez face à des ennemis de plus en plus puissants et bien que la montée en niveau soit accompagnée d’une augmentation de vos points de vie, cela n’est pas suffisant pour combattre tous les ennemis, il est donc nécessaire d’adapter son équipement. S’équiper de tenues plus résistantes et de marteaux plus solides permet d’être plus résistant aux dégâts et d’en infliger davantage. Cet équipement peut s’acheter auprès de marchands ambulants disséminés ici et là, dans une boutique tenue par les frères Toad ou bien même, fabriqué sur le Navisthme. Les équipements proposés sont très simples, voire trop simples. Oubliez les statistiques compliquées : ici, les tenues ne possèdent pas d’effet ni de pouvoirs particuliers. De même, elles ne changent pas l’apparence de nos héros, ce qui aurait pu être sympathique. Surtout qu’il est d’usage de voir nos plombiers enfiler autre chose que des salopettes. Enfin, nous aurions aimé pouvoir jouer à Mario & Luigi : L’épopée fraternelle à deux, cependant, le jeu en coopération est impossible sur le titre.
Par ailleurs, l’univers de Mario & Luigi : L’épopée fraternelle a un lien évident avec l’énergie, en particulier, l’électricité : que ce soit les ennemis, les PNJ ou encore les îles à visiter, de nombreux éléments font écho à ce domaine scientifique. Nous avons trouvé que cette thématique était difficile à associer à l’esprit maritime du titre et qu’elle était trop discrète et malvenue pour être réellement impactante positivement.
Un univers coloré et chatoyant
L’un des éléments les plus marquants de Mario & Luigi : L’épopée fraternelle, c’est sa direction artistique. La licence avait habitué les joueurs à des environnements 2D la faute, sans doute, à des capacités techniques limitées sur les anciens supports. Place désormais à la 3D avec une direction artistique absolument parfaite. Les contours épais et presque naïfs de nos héros rappellent les origines cartoonesques de la série, les tons colorés et pastels de l’univers de Connexia sont absolument merveilleux sur grand et petit écran. Bien que les environnements soient dorénavant en 3D, la caméra reste fixe et centrée sur nos héros. Ce qui n’est pas surprenant pour la licence, mais qui laisse en bouche un sentiment légèrement amer puisqu’il est impossible de contempler les environs.
Outre la navigation en bateau, dès que les deux frères se parachutent sur une île, les environnements sont très beaux. Ils sont cependant relativement petits et vides, ce qui est véritablement dommage. Nous retrouvons ici et là quelques éléments avec lesquels interagir grâce aux idées surprenantes de Luigi de même que des gouffres à franchir et des passages à débloquer grâce aux différentes facultés et compétences que nos héros acquièrent lors de l’aventure et qui permettent d’agrémenter davantage le périple et forcent même, parfois, à revenir sur nos pas pour accéder à des endroits auparavant inaccessibles. L’ambiance sonore est ,elle aussi, travaillée et différente pour chaque monde, ce qui accentue le sentiment d’épopée pour nos deux frères. Chaque monde a ses environnements, ses ambiances et ses ennemis qui lui sont propres. Seuls les combats utilisent la même bande sonore qui, à la longue, devient pénible.
Verdict : 7/10
Mario & Luigi : L’Épopée fraternelle marque un retour coloré et charmant pour une série iconique. Avec un gameplay toujours aussi accessible et une direction artistique revisitée en 3D, le monde de Connexia offre des environnements chatoyants et variés, mais trop souvent vides. Les combats sont simples et adaptés à un public jeune, ils peuvent de temps en temps être redondants pour les plus vétérans malgré quelques nouveautés telles que les prises. Si l’aventure ne révolutionne pas la licence, elle reste une expérience très agréable pour les amateurs de la série, malgré quelques imperfections dans sa thématique et son exploration, avec notamment un contenu plus que correct.
Cet article TEST | Mario & Luigi : L’épopée fraternelle – Une aventure chatoyante pour petits et grands enfants est apparu en premier sur JVFrance.